• MON FILS NICOLAS S'EST CONVERTI A L ISLAM EN 2010

    J’ai été stupéfaite lorsqu’il me l’a annoncé.

    Il a été éduqué dans le respect d’autrui sans aucune forme d’idéologie religieuse. C’est un être sensible, gentil, courtois, honnête, mais vulnérable, influençable. Il déteste l’injustice. Lorsqu’il était enfant, il était toujours rieur. C’était la joie de vivre!

    Au début de sa conversion, propos conflictuels entre nous; situation, pour moi, difficile à gérer, que j’étais loin d’imaginer, car je suis athée mais avec des valeurs. Ensuite, j’essaie de le comprendre, de me mettre à sa portée sans le blâmer, mon message à moi parle d’ouverture d’esprit; tout être humain a droit à la liberté d’opinion, d’expression et de justice.

    Je lui pose la question suivante:
    – Penses tu que ta mère est juste, tolérante, compréhensive?
    – Oui.
    – Pourtant, je n’ai pas de religion.

  • « Jean-Daniel et Nicolas ont grandi dans une famille aimante et malgré tout ils ont basculé dans « l’intégralité »

    « Ils se sont fait manipuler. Ce ne sont pas des terroristes. Jean Daniel était un garçon intelligent et pas destiné à ça.  Et de les voir sur la vidéo avec des kalachnikov en bandoulière c’est vraiment la pire image que l’on puisse garder d’eux. C’est difficile à vivre. Il y a tellement de peine mais j’essaie de faire face pour ma famille et pour mes enfants. C’est compliqué de perdre un enfant. J’essaie de garder le cap pour mes autres enfants.

    Jean Daniel :  sa vie c’était le sport, il était très pacifique, pas bagarreur. Il ne s’est jamais battu ni à l’école ni dans le sport. Je peux dire ça car je le suivais de très près. Dans le sport je l’ai entrainé, je l’ai suivi dans toutes ses compétitions sportives, je l’ai suivi à l’école, j’ai participé à plus de 100 réunions de parents d’élèves pour m’informer sur le travail de mes enfants. JD c’est quelqu’un de pacifique et personne ne peut penser qu’il ait basculé de cette manière là.

Temoignages de familles

« Apparemment elle s’est mise dans la religion et elle a connu les mauvaises personnes ».

 « Ma sœur Sarah est quelqu’un de réservé, de très timide. Elle ne va pas vers les gens. C’était une jeune fille comme tous les autres. Elle aimait bien rigoler. On rigolait sur tout et n’importe quoi. Elle ne savait pas trop de quoi serait fait son avenir. Elle gardait ses opinions pour elle.


Ma sœur est quelqu’un de timide et de réservé. Elle se destinait à des études de médecine. Dans notre quartier elle aidait les personnes âgées. Nous n’avons rien vu venir. Elle a disparu le 23 janvier 2014. Son départ était préparé. Ce soir là je devais sortir avec ma sœur. En rentrant à la maison elle n’était pas là. Nous nous sommes inquiétés. J’ai tourné partout dans la ville (Avignon). J’ai appelé tous les hôpitaux. Dés le lendemain matin nous avons signalé sa disparition au commissariat. Je suis allé dans son lycée.


Brigitte vit dans le sud de la France. Son fils, Laurent, 34 ans, est jihadiste en Syrie depuis 2012. Elle témoigne.


Je suis passée par la colère, la rage, au point d’être méchante avec elle, de la supplier, prête à lui inventer n’importe quoi.


Mon fils est parti en Syrie et, bien que je sois de confession musulmane, je n’ai rien vu venir. Il ne pratiquait pas la religion. Avant de partir, il semblait bien vivre; il avait une petite amie.

A son retour, il était fatigué, malade, renfermé, il ne parlait pas beaucoup. Il n’a rien raconté. J’étais tellement heureuse de le revoir que je ne lui ai rien demandé jusqu’au jour où la police est venue chez moi à six heures du matin.

Il est incarcéré.


Je suis maman de 5 enfants, mes deux aînés un garçon de 20 ans et une fille de 18 ans sont portés disparus début juillet, date de mon emménagement en région parisienne. A notre arrivée ils prétextaient une visite de quelques jours à des copains de mon fils et chez ma sœur qui habitent dans la banlieue proche de paris. Au bout de 4 jours ne les voyant pas rentrer, j’appelle sur leurs tels portables, et à chaque fois je tombe sur la messagerie, et cela a duré 3 jours.