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18 enfants, adultes, jeunes adultes se posent une question: " Et si j'avais tort ? "
Dominique Bons s'est confiée à France 2, dans ce document diffusé dimanche 5 janvier, deux jours après avoir appris la mort de son fils parti faire la guerre en Syrie.
L'Europe et la lutte contre le terrorisme : selon un récent sondage Euro-baromètre, c'est le dossier que les citoyens des 28 considèrent comme prioritaire, avant le chômage ! Certes, on peut s'en étonner. L'émotionnel est évidemment très présent dans ce dossier. Mais on est effectivement en droit de se poser des questions : après la défaite du groupe Etat islamique sur le terrain, faut-il avoir peur des "returnees", ces jeunes qui sont allés se battre en Syrie ou en Irak, et qui essaient de revenir en Europe ? Crainte fondée ou fantasme ? Et si le Califat terrestre n'a pu se réaliser, le Califat virtuel sur le Web est-il toujours une arme de propagande et de séduction utilisée par Daesh ? Les actions terroristes risquent-elles de prendre une forme nouvelle, et comment les anticiper et s'en protéger ?
Après la mort de ses enfants au jihad, elle écrit au Président : Flash info du 23 juin
Le fils de Saliha, 19 ans, est parti en août 2013 « au pays de Cham », ce qu’il rêvait comme la terre sainte de l’antique Syrie. Son mari et elle ont reçu un appel quelques semaines plus tard leur assurant qu’ils pouvaient être fiers, que leur fils était mort en martyr.
A 19 ans, Mourad Benchellali a passé 30 mois dans le camp de prisonnier de Guantanamo.
Aujourd'hui, à 33 ans, il tente de dissuader les jeunes de s'engager dans le Djihad.
Tous ont vu leur enfant, leur soeur, leur frère dériver vers l’islam radical.
Nicolas, 20 ans, a fui vers la Syrie et a été tué. Nora, 15 ans, partie pour un projet humanitaire, est retenue prisonnière et sans doute mariée de force. Léa, 17 ans, est toujours en France, grâce à la vigilance de sa mère.
Pour toutes ces familles, il y a le choc de ne plus reconnaître son enfant embrigadé, puis les sentiments de solitude, d’impuissance à empécher le jeune de s’enfuir vers la guerre. La plupart de ces adolescents, bien souvent de culture non-musulmane, sont passés en quelques mois d’une vie normale à l’extrémisme religieux.
Le phénomène est tel que depuis avril dernier, le ministère de l’intérieur a mis en place un numéro vert pour ces familles. Sur les 350 derniers signalements, 80 sont des mineurs.
Pour aider ces familles, Dounia Bouzar, anthropologue, a créé le Centre de prévention des dérives sectaires liées à l’Islam. Car, pour elle, ces jeunes sont victimes des techniques utilisées par les sectes. Aujourd’hui, avec sa petite équipe, elle propose un parcours de désendoctrinement spécialisé.
Avec elle, Sylvie, Dominique et Fouad ont accepté de raconter leur combat pour sauver leur enfant de l’emprise de l’Islam radical.
Reportage : Edouard Bergeon, Fabien Tormos, Benoît Viudes, Guillaume Salasca et Smaïn Belhadj
Mère d’un jeune canadien mort en Syrie comme Nicolas et Jean-Daniel